10 choses à faire à Florence avec un petit budget

Si vous aimez l’art et souhaitez découvrir les représentations de la Cène de quatre couvents florentins, il vous suffit de prendre une carte et d’explorer le centre-ville. Le long parcours présenté ici dévoile de splendides chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne. Vous pouvez commencer par le Cenacolo di Sant’Apollonia d’Andrea del Castagno, près de la Galleria dell’Accademia et du musée de San Marco.

En vous dirigeant ensuite vers Santa Maria Novella, vous arriverez au Cenacolo di Fuligno de Pietro le Pérugin, dans le réfectoire. En poursuivant votre route vers l’Arno, vous atteindrez le Cenacolo di Ognissanti de Domenico Ghirlandaio. Le dernier arrêt est San Salvi, pour le Cenacolo d’Andrea del Sarto. Celui-ci est un peu différent : suivant l’influence de Léonard de Vinci, l’artiste a représenté Judas assis à côté de Jésus.

Érigée à la Renaissance, la Villa Favard a été rénovée à la fin du XIX^e siècle en même temps que le parc environnant. Rendez-vous des artistes et intellectuels qui fréquentaient le salon de la baronne Fiorella Favard, ce lieu reste attaché à la culture puisqu’il est aujourd’hui le siège du conservatoire de musique de Florence.

Situé dans la banlieue est, cet harmonieux palais néoclassique comporte quatre niveaux, même s’il ne semble en compter que deux vu de l’extérieur. Le parc environnant est un espace public avec des tables, un parcours sportif et une aire de jeux pour les enfants. Lorsqu’il fait chaud et que les fenêtres de la villa sont ouvertes, vous pouvez entendre les étudiants du conservatoire s’entraîner. Ce cadre reposant est parfait pour s’aérer ou pique-niquer sous des arbres centenaires.

Explorer la maison d’un espion, cela vous tente ? Si la réponse est oui, vous pouvez visiter la Casa Siviero (maison-musée Rodolfo Siviero) pendant votre voyage à Florence. Siviero était un remarquable agent secret chargé de récupérer des œuvres d’art italiennes volées à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Après l’armistice, il a utilisé son talent pour le renseignement dans le but de sauver le patrimoine artistique de son pays.

Il a notamment réussi à cacher L’Annonciation de Fra Angelico, après avoir découvert que Göring avait ordonné son transfert en Allemagne. Cultivé et sophistiqué, il doit sa réputation de James Bond italien à son succès auprès des femmes et à ses méthodes aventureuses pour récupérer des trésors disparus. Sa maison, située sur la rive gauche de l’Arno, abrite aujourd’hui un musée où vous pouvez découvrir ce personnage singulier et ses exploits.

Si les basiliques Santo Spirito et Santa Trinita se font face de chaque côté de l’Arno et sont reliées par le pont Santa Trinita, elles témoignent d’époques bien distinctes. La basilique Santo Spirito est un joyau de la Renaissance conçu par Brunelleschi. Ses trésors comprennent un crucifix en bois du jeune Michel-Ange, la Pala Nerli (Vierge à l’Enfant entourée de Saints) de Filippino Lippi et des éléments sculpturaux et architecturaux d’Andrea Sansovino.

Vous ne voudrez pas manquer le Chiostro dei Morti (cloître des Morts), ainsi appelé en raison des nombreuses pierres tombales bordant ses murs. La basilique Santa Trinita, malgré sa façade du XVI^e siècle, est de style gothique. À l’intérieur, vous pouvez toujours voir l’arrière-façade de l’ancienne église romane et admirer la chapelle Sassetti, ornée de fresques de Ghirlandaio illustrant la vie de saint François d’Assise.

Le Musée Marino Marini était à l’origine l’église San Pancrazio, qui fut désacralisée à l’époque napoléonienne. Elle devint ensuite une usine de tabac, puis un entrepôt militaire, avant d’héberger le musée actuel. Bien qu’elle ait été restaurée pour répondre aux besoins modernes, ses éléments historiques ont été mis en valeur. Le bâtiment a retrouvé son intérieur du XVIII^e siècle, et les stigmates industriels du XIX^e siècle ont été préservés. L’agencement de l’espace et les expositions porteuses de sens promettent une visite fascinante.

Marino Marini, qui était l’un des artistes italiens les plus importants du XX^e siècle, a apporté une touche moderne aux arts étrusques et médiévaux. Vous pouvez tourner les sculptures pour les examiner sous tous les angles et toutes les lumières. L’édifice se dresse sur la Piazza San Pancrazio, située entre la cathédrale Santa Maria del Fiore et le Ponte Alla Carraia.

Le musée Casa Martelli est l’une des attractions les plus originales de Florence. Il se situe entre Santa Maria del Fiore et la basilique San Lorenzo, si bien que la plupart des visiteurs passent devant lorsqu’ils explorent le centre historique. La Casa Martelli est un fascinant édifice du XVIII^e siècle, qui appartenait à une famille noble de Florence. Au fil des siècles, ses propriétaires y ont apporté des œuvres d’art extraordinaires. Devenu musée, il a toutefois conservé ses caractéristiques résidentielles et sa splendeur d’origine.

En plus des peintures, vous pourrez admirer des meubles, des tapisseries, des objets décoratifs, des tapis et des ornements. Au rez-de-chaussée, le parcours de visite fait une boucle à travers des salles agrémentées de trompe-l’œil et de scènes bucoliques. Un élégant escalier vous mène ensuite au dernier étage, dont les pièces et les salons abritent la collection de tableaux.

L’impressionnante basilique de la Santissima Annunziata se dresse sur la Piazza della Santissima Annunziata. Elle présente parmi ses caractéristiques un long portique en façade et une galerie circulaire. La sobriété des éléments et des matériaux extérieurs contraste avec l’éblouissant intérieur baroque, comprenant des chapelles et une nef ornées de stuc, de marbre et de dorures. Entre les fenêtres, des peintures illustrent les Miracles de la Madone.

Le couvent adjacent s’articule autour de deux cloîtres et regorge de monuments et d’œuvres d’art. L’ensemble de l’Annunziata était autrefois le cœur de la vie religieuse de Florence. On y célébrait le Nouvel An toscan, qui a lieu le 25 mars, jour de l’Annonciation, selon un calendrier utilisé à Florence jusqu’à la seconde moitié du XVIII^e siècle. La basilique rappelle aujourd’hui cet événement en organisant un défilé commémoratif.

Le cimetière des Anglais éveillera sans doute la curiosité des visiteurs, tant par son nom que par son emplacement. Propriété de l’Église évangélique réformée de Suisse, ce lieu de sépulture destiné aux protestants compte 16 nationalités parmi ses défunts. Alors pourquoi l’appeler le cimetière des Anglais ? Tout simplement car les Florentins du XIX^e siècle associaient le protestantisme au monde anglo-saxon. Il s’agit en fait du grand rond-point de la très fréquentée Piazza Donatello, située sur un boulevard qui contourne le centre-ville.

Ce cimetière se trouvait autrefois à l’extérieur des remparts, mais lorsqu’ils ont été démolis pour créer de nouveaux espaces urbains, les tombes et les chemins de gravier ont été encerclés par le nouveau réseau routier. Des artistes et des écrivains y sont enterrés, notamment Lord Byron ; son fantôme errerait toujours entre les tombes.

De l’extérieur, l’église d’Orsanmichele est un édifice gothique à trois niveaux qui ressemble plus à un palais civil qu’à un lieu de culte. Il a en effet été construit au XIV^e siècle pour accueillir le marché aux grains : on vendait alors des céréales et de la paille au rez-de-chaussée, on gérait l’administratif au premier étage et on entreposait des marchandises au dernier. Sa transformation en église a débuté lorsque des miracles ont été attribués à la Madone peinte sur une colonne de la loggia intérieure lors de la peste de 1348.

Des fidèles et des pèlerins commencèrent à se mêler aux marchands, jusqu’à ce que leur nombre oblige l’activité commerciale à déménager, afin que les locaux puissent être utilisés à des fins religieuses. Les statues qui ornaient les niches et les colonnes des murs extérieurs se trouvent désormais dans le musée, aux étages supérieurs.

Si vous êtes superstitieux, vous pouvez caresser le nez du porcelet de la fontaine de la Piazza del Mercato Nuovo pour vous porter chance. La statue représente en fait un sanglier, que l’on appelle affectueusement « Il Porcellino » depuis des siècles. La sculpture d’origine, un modèle romain en marbre que Cosino de Médicis a utilisé pour réaliser une copie en bronze, se trouve aux Offices. La reproduction, qui était autrefois au Palais Pitti, a été transférée sur la place et transformée en fontaine à eau pour les marchands.

D’autres exemplaires sont disséminés dans le monde entier, mais seul celui-ci porte bonheur. Pour mettre la chance de votre côté, il faut lui frotter le nez et placer une pièce de monnaie dans sa bouche. Si elle tombe par le trou d’évacuation, l’avenir s’annonce radieux. Mais attention : en raison de l’inclinaison de la mâchoire, seules les pièces les plus lourdes y parviendront.