Les 10 plus beaux villages du Languedoc-Roussillon

Avec son pont au-dessus de l’Orbieu reliant le village et ses halles du XIVe siècle à son abbaye, véritable merveille architecturale du Moyen-Âge, Lagrasse séduit au premier regard. Sublimée par son décor de vignes et de collines ondoyantes, caractéristique des Corbières, sa cité médiévale, avec ses demeures en vieilles pierres, les vestiges de ses remparts et son église gothique, dévoile un ensemble harmonieux qui vous plongera dans un autre temps. Posée sur la rive opposée, l’abbaye bénédictine Sainte-Marie complète le tableau. Fondée au VIIIe siècle, elle connut un rayonnement considérable auquel sa grandeur fait écho. Boulangerie, sacristie, transept, chapelles, dortoir des moines sont autant de lieux que vous pourrez visiter dans la partie médiévale de l’édifice. De retour en ville, il vous restera à profiter des nombreuses boutiques d’artisanat d’art.

Blotti dans les gorges de l’Hérault, Saint-Guilhem-le-Désert est un sublime village datant de l’époque médiévale, cher aux pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle notamment pour sa magnifique abbaye de Gellone. Baignant dans une douce lumière, ce village minéral vous conduira, au travers de ses ruelles fleuries, à la rencontre de ses maisons anciennes et de ses échoppes d’artisans, puis vous invitera à franchir le portail de l’église abbatiale de style roman abritant les reliques de Saint-Guilhem et de la Vraie Croix. Vous observerez, au passage, son remarquable chevet et vous laisserez gagner par la sérénité des lieux. Ne quittez pas Saint-Guilhem sans avoir grimpé sur les hauteurs de la cité : un fantastique panorama sur la vallée et le village vous y attend !

Dissimulé par ses remparts, Saint-Martin-de-Londres est un charmant village médiéval témoignant du savoir-faire des bâtisseurs du passé. En musardant dans ses ruelles et sous ses arcades de pierres, vous ne pourrez qu’apprécier ses maisons aux volets colorés et aux balcons généreusement fleuris. Mais le trésor de ce village, c’est sans conteste son église reliée au prieuré, remontant à l’époque de Charlemagne. Figurant parmi les hauts-lieux architecturaux de la région, elle éblouit par l’harmonie de ses proportions, sa sobriété et la cohérence de son style, caractéristique de l’art roman. Vestige du second mur d’enceinte érigé lors de la Guerre de 100 ans, la tour de l’Horloge continue d’égrener les heures dans ce village où le temps semble s’être arrêté.

Minuscule village des gorges du Tarn, Castelbouc surprend à bien des égards : desservi par un pont submersible, il surplombe la rivière et dévoile une succession de maisons semi-troglodytiques ainsi que les ruines de son château juché sur un éperon rocheux. Construit au Moyen-Âge, l’édifice fut détruit en 1592 afin qu’il ne puisse plus servir de refuge aux protestants durant les guerres de religion. En musardant dans les ruelles de ce bourg accroché aux falaises calcaires du Causse Méjean, vous ne pourrez que tomber sous le charme de son décor de conte de fées. Érigée en 1382, la chapelle Saint-Jean-Baptiste témoigne d’ailleurs de la communion de l’architecture avec la roche. Enfin, ne quittez pas Castelbouc sans avoir profité de la petite plage de galets bordant le Tarn.

Village fortifié du XIIe siècle perché à 860 mètres d’altitude, La Garde-Guérin domine les gorges du Chassezac et est cerné par les montagnes de l’Ardèche et du Vivarnais ainsi que par le mont Lozère. En flânant dans ses ruelles pavées, vous laisserez les vieilles pierres vous conter l’histoire passionnante de ce bourg occupant une position stratégique sur cette voie de communication, de commerce et ce chemin de foi qu’est le chemin de Régordane. L’église romane, dédiée à Saint-Michel Archange, patron des Chevaliers Pariers, vaut particulièrement le détour. L’angle nord-est accueille les impressionnantes ruines du château, construit au XVIe siècle. Depuis la terrasse de la tour de guet, vous apprécierez un point de vue imprenable sur le paysage chahuté de ce village à la fois sauvage et mystérieux.

Réputée pour son impressionnant patrimoine militaire, Mont-Louis est une ville bastionnée, perchée sur un tertre et crée par Vauban au XVIIe siècle pour contrer les armées espagnoles. Située au croisement des vallées de la Cerdagne, du Capcir et du Conflent, elle dévoile en outre des paysages naturels de toute beauté, déclinés entre espaces verts, lacs et rivières. Sa notoriété, celle que l’on surnomme la Cité du Soleil-Roi la doit à sa citadelle, qui abrite encore aujourd’hui le Centre national d’entraînement commando, et à ses remparts colossaux, longs de 3 kilomètres. Ils se visitent de l’intérieur, comme de l’extérieur et renferment des trésors tels que le four solaire et le puits des forçats, curiosité de l’ingénierie militaire du XVIIe siècle permettant de récupérer l’eau potable.

Campée depuis des millénaires à 735 mètres d’altitude, Prats-de-Mollo brille par son authenticité, sa nature intacte, son église bastionnée et ses ruelles caladées. Votre œil aiguisé reconnaîtra sans doute la signature de Vauban qui s’est chargé du remaniement de cette bourgade médiévale. Ici, les témoignages du passé sont nombreux : portes fortifiées, joli mobilier baroque en l’église Saintes-Juste-et-Ruffine, chemin couvert conduisant au fort Lagarde du XVIIe siècle… Si vous visitez la ville en février, peut-être assisterez-vous à la fête de l’ours, un carnaval entretenant une ancienne tradition pyrénéenne et symbolisant le rite de passage de l’homme sauvage à l’homme civilisé. Si vous avez un peu de temps, n’hésitez pas à vous offrir un moment de détente au spa thermal de La Preste, à seulement 8 kilomètres.

Fondée en 1092 au pied du massif du Canigou, Villefranche-de-Conflent est une cité médiévale fortifiée par Vauban. Ceinte de solides fortifications, cette cité édifiée à la confluence de trois vallées recèle un riche patrimoine historique : des portes fortifiées, des ruelles pittoresques, le pont enjambant la Têt, la tour-beffroi de l’hôtel de ville, le superbe portail sculpté de l’église Saint-Jacques… Sur les hauteurs, le fort Libéria, construit par Vauban en 1681 et fortifié au XIXe siècle sous Napoléon III, semble veiller sur la cité, telle une sentinelle. Les sportifs apprécieront gravir l’escalier souterrain dit des « mille marches » pour le rejoindre. Mais que les plus pressés se rassurent, une navette 4x4 effectue également la liaison. La balade en train jaune au départ de Villefranche-de-Conflent fait, elle aussi, partie des incontournables !

Au cœur de la Provence gardoise, La Roque-sur-Cèze est un sublime village médiéval, accroché en amphithéâtre à son éperon rocheux et dévoilant une belle harmonie architecturale. Une fois garé sur les berges de la Cèze, vous monterez jusqu’à ce joyau du Gard qui se visite exclusivement à pied. En sillonnant ses calades à flanc de colline, en surplomb des vignobles, vous admirerez les vestiges du château autour duquel le bourg s’est construit, mais aussi le pont du XIIIe siècle à douze arches, de jolies maisons de pierres blondes et une chapelle romane. À deux pas de ce village également réputé pour sa quiétude et son cadre naturel préservé, le site classé des cascades du Sautadet vous attend avec ses impressionnantes marmites de géants.

Figurant parmi les incontournables des Pyrénées-Orientales, Castelnou et son château vicomtal toisent le Canigou depuis plus de 10 siècles, résistant imperturbablement à l’épreuve du temps. Les vestiges de ses remparts témoignent pourtant de cette époque où Castelnou, capitale de la vicomté de Vallespir, occupait une position géostratégie qui lui valut de nombreux sièges et convoitises. Or, en franchissant la porte monumentale de ce village médiéval, vous ne pourrez qu’être ébahi par son unité architecturale. En contrebas du château, datant de la fin du Xe siècle, et de l’église Sainte-Marie du Mercadal, renfermant du superbe mobilier baroque, les ruelles pavées généreusement fleuries égrènent les maisons en pierres abritant des échoppes d’artisanat d’art : un véritable enchantement !